LES GRANDES PLANIFICATIONS PLANETAIRES
CHRONIQUES DE LA CYBERCULTURE
LES GRANDES PLANIFICATIONS PLANÉTAIRES
By Seven (Sept,2010)
«Qu'est ce que l'économie des hommes? Rien d'autre que la transformation de ressources naturelles qui sont apparues sous nos pieds sans que nous ne fassions rien pour cela, en objet et services divers. La clé de cette transformation est l'énergie, qui est, par définition, l'unité physique de transformation du monde»[4]
Comment rétablir l'équilibre de la planète ? Les analyses nous démontrent qu'aucune solution ne pourra être envisagée sans une série de restrictions individuelles, en contraignant nos sociétés sur du court terme. Il faut se concentrer sur plusieurs fronts :
Parmi les grands défis mondiaux du siècle figurent l'évolution du potentiel d'anticipation des nations, les nouvelles orientations de la Banque Mondiale et celles de l'Organisation Mondiale du Commerce, un retour aux activités régionales agricoles, l'évolution du rôle majeur des grandes institutions Européennes (nouvelles mesures de protection de l'environnement et de régulation du marché international), l'actualisation des textes de lois sur l'énergie, mais encore la modernisation, l'adaptation de l'architecture urbaine relative aux nouvelles normes de «survie» des populations. Concernant l'échelle mondiale des valeurs énergétiques, il est important de réguler les lois sur la production internationale des denrées non alimentaires (destinées à la production d'énergie), afin d'éviter la compétition entre les pays producteurs de denrées alimentaires, et les pays producteurs d'énergie. Le rôle de la banque mondiale doit désormais adopter de nouvelles mesures concernant les règles du développement agricole et rural.
Au cœur de l'analyse des contraintes collectives écologiques les plus délicates figurent: les mesures de réduction globale du volume des transports routiers, terrestres, aériens et portuaires, dont les emplois pourraient être compensés, stimulés, au regard de la création de nouveaux challenges professionnels en matière de performance logistique. Autre contrainte à laquelle nous devrions nous adapter très prochainement: la réduction mondiale de consommation de viande rouge grâce à une hausse effective de son prix. L'élévation des couts relatifs à la production de viande entrainerait une augmentation du cout des céréales, donc une révision économique et écologique des infrastructures industrielles, et des mécanismes d'exploitations. Autrement dit, l'augmentation du prix de la viande serait un motif économique suffisant de recentralisation du bétail, des engrais et des défections (soit un retour naturel à la fertilisation).
La perception de cet état de fait est encore très fragile dans le monde. Pourtant, nous savons que l'énergie se trouve au centre de tous les flux physiques des ressources de la vie, et l'état doit maintenant lui attribuer une place équivalente au sein des politiques publiques. La fiscalité du travail doit évoluer vers une fiscalité des ressources - fiscalité carbone. Il faut donc initier les leaders politiques à une vision plus juste des nouvelles données liées à l'avènement des nouvelles technologies, renforcer les campagnes de sensibilisation des populations et des nouvelles générations, via des programmes éducatifs plus adaptés à la notion de «ressources rares».
La création d'un conseil supérieur technique, énergétique, européen comme mondial permettrait de veiller au respect des applications des textes de lois et autres mesures liées à la pollution, ainsi qu'à l'environnement. Un conseil chargé d'analyser la faisabilité physique de chaque projet en fonction de stratégies établies sur une trentaine d'années: une agence européenne dédiée à la décarbonisation. D'un autre point de vue, les industries manquent de soutiens budgétaires dans la poursuite de leurs efforts concernant la réduction des gaz à effet de serre, et de la capture, la séquestration (industrielle et domestique) de C02. Les gouvernements doivent fournir des fonds complémentaires immédiats, par mesure d'urgence et de soutien aux industries, tout en maintenant le cap d'une politique techno écologique rigoureuse et exigeante auprès des constructeurs automobiles.
L'Europe doit jouer un rôle essentiel dans ce nouveau paysage, de part son potentiel culturel et physique (doté de 500 millions d'habitants), mais également du fait de sa localisation stratégique géographique. Elle doit intensifier et clarifier la définition de son rôle de médiateur, et de son impact en tant que pacificateur mondial au cours des cinq prochaines années.
L'heure est venue d'apprendre à concentrer nos activités sur les ressources, non sur les valeurs monétaires.
Les nouveaux enjeux du commerce international doivent être érigés au service de la paix, et de l'augmentation du standard de vie de toutes les nations. Le Traité de Lisbonne doit être renforcé afin de véhiculer une définition précise des mécaniques de paix, et de stabilité sociale pour influencer les programmes internationaux de sensibilisation aux nouvelles mesures de décarbonisation. Il faut éduquer les politiciens et les concitoyens à de nouveaux reflexes de comportements vers une interprétation définitivement plus juste des nouvelles valeurs à instaurer. Pour cela, l'humanité doit se servir de sa connaissance acquise et appliquée du fonctionnement de la vie et des sociétés, se défaire de l'impact des religions vers une recherche intérieure du juste équilibre entre la place de la nature et celle des choses.
La dévalorisation du système monétaire au profit d'une banque mondiale unique, chargée de redistribuer des fonds qu'elle ne possède pas, mais qu'elle s'engage à trouver, décrirait une situation déficitaire permanente, source de limitation des détournements financiers ou de toutes autres exploitations obscures des fonds communs. Une institution bancaire de nature mondiale permettrait à l'Europe d'obtenir les fonds nécessaires à la constitution, et à la gestion d'une agence de décarbonisation. Elle soutiendrait les gouvernements dans leurs actions d'accompagnement et de révision industrielle, technologique et écologique. Le programme de ce nouveau système bancaire international collectif, pourrait être financé par le biais d'une augmentation de la contribution des états, usant de nouveaux budgets liés à la mise en place d'une nouvelle fiscalité écologique et industrielle.
Le temps presse ...
Extrait des "Chroniques de la Cyberculture"
Auteur : ::Seven::
Marion CALVIERA (2010)
Sources :
[1] «Effondrement» - Jared Diamond (Biologiste) – Folioessais/Janvier 2010
[2] «C'est Maintenant! 3 ans pour sauver le monde» -Editions: Point (Sciences)/Mars 2010
[3] Programme Alimentaire Mondial - Chiffres officiels /2009
[4] C'est maintenant! Le calme avant la tempête (p.26)
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